Les dessous de l’Isère : des soutifs au bout du fil

dessous de l'isère

Un peu comme tous les dimanches, je ne savais pas vraiment quoi faire. J’hésitais entre une balade sous la pluie ou un petit ciné tranquille près de chez moi pour voir le dernier film de Matt Damon « Promised Land ». Bref, je buvais un Kusmi Tea brûlant en écoutant « Blizzard » de FAUVE (je vous le promets ce billet n’est sponsorisé par aucun des pré-cités) et je cherchais frénétiquement sur le net un bon plan pour égailler mon après-midi. Et là, Ô SURPRISE, je découvre qu’au Musée Dauphinois, il y a une exposition intitulée « Les dessous de l’Isère » (le titre est plutôt évocateur : il s’agit d’une histoire de la lingerie féminine). Au début, j’ai eu des difficultés à y croire. En effet, j’habite Grenoble qui est connue pour la Quechua Touch. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, cela signifie que la majorité des grenoblois se balade avec une polaire acheté chez Décathlon et des chaussures de randonnée avec un sac à dos : la vraie CLASSE. Donc, une exposition sur la mode grenobloise, forcément, cela devait être une hérésie.

Culotte 1

La montagne toujours et encore

Évidement, ce musée se situe en secteur alpin. Ainsi, il faut être bien sportif et se lancer dans une marche d’approche d’une quinzaine de minutes pour enfin découvrir le site. Bon, après cette mise en jambes  je pouvais enfin satisfaire ma curiosité. Première surprise : les photos vraiment intéressantes de l’artiste Chloé Pringent qui a eu la bonne idée de demander aux filles de remonter leurs jupes et d’immortaliser leurs dessous. Cette série qui s’appelle « Les portraits culottés » montre des corps de tous les âges et de toutes les formes sans jamais que le visage n’apparaisse. Le spectateur se retrouve alors en position de voyeur. Gênant, déroutant...chacun laissera son côté curieux vagabonder. Parmi les curieux, se trouvaient de nombreux adolescents qui riaient nerveusement devant les photos. En effet, face à des corps dévêtus dans un lieu sacralisé, comme le musée, on ne sait pas comment réagir, surtout à cet âge quand les hormones s’agitent.

Les soutifs au bout du fil

Dans une des salles se trouvaient des téléphones que je vous invite à décrocher et vous en apprendrez alors beaucoup sur la mentalité féminine. Une enquête a été menée grâce au concours de l’Université de Grenoble.  Pour celle-ci, des femmes ont été interrogées sur la lingerie. Au fil des réponses, nous apprenons qu’elles achètent leurs sous-vêtements à H&M, Carrefour, La Redoute ou Internet. Que les femmes rondes sont maltraitées par la publicité et qu’il convient d’assortir ses chaussettes à son soutien-gorge (et OUI, il y a des choses importantes dans la vie) . D’un point de vue masculin, j’ai trouvé cela passionnant. On a l’impression d’entendre des confessions intimes. Ceci est amplifié par le fait qu’on tienne un combiné à la main : entrer dans cette salle revient à pénétrer dans le confessionnal des sous-vêtements.

« Le soutien-gorge a pour fonction de soutenir quelque chose de plus lourd que prévu, dont le poids a été mal calculé et qu’il faut étayer après coup un peu comme on étaye avec des piliers et des contreforts le balcon d’une bâtisse mal construite » Milan Kundera.

Des vinyls toujours et encore...

La Quechua Touch

Une fois passé ce moment d’intérêt, j’ai observé mes colocataires d’exposition. Évidemment, j’ai ressenti un moment de solitude. Bien qu’ils soient tous venus pour découvrir la culture modeuse grenobloise, aucun (sauf, une danseuse égarée du musée de Grenoble) n’avait compris qu’il y avait un code-dress associé. En effet, de mon point de vue, il convient toujours de s’adapter à son environnement et là, il y avait uniquement la Quechua Touch. Encore…et toujours !

J’espère simplement que cette exposition pourra être un révélateur pour une prise de conscience sur le style même si les sous-vêtements s’apparentent plus à un style intérieur. Allez-y !

À propos de

Fondateur de l'agence de communication Fashandy, féru d'innovations et de FashionTech, spécialiste de branding, je propose une approche originale de la communication. Envie de dénoter et d'attirer de nouveaux clients ? Rencontrons-nous !

4 Commentaires

  1. Ludovic /Reply

    Cool le site. J’ai bien rigolé avec ton article.
    Sinon commentaire d’humeur : Quechua Touch … j’arrête pas d’entendre cette expression en ce moment. Bouh c’est la loose surtout que l’on ne trouve pas de north face, patagonia, eider, vertical, etc. a Décath et que les Grenoblois porte plus ces marques là que Quechua. J’assume mes polaires et mes softshells c’est plus agréable que mes costards que je portais à la défense…

    1. fashandy /Reply

      Si tu as ri c’est l’essentiel…concernant ton look Quechua, je suis sûr que tu peux allier le côté pragmatique et l’aspect plus habillé…par exemple pour cet été, je t’imagine très bien avec un petit polo noir mais bien coupé…
      😉

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