Snapchat, l’application de partage de photos et vidéos éphémères plébiscitée par les ados, avait été l’objet d’une tentative de rachat de la part de Facebook il y a quelques mois, refusée catégoriquement par Evan Spiegel. En réponse à cet affront, Facebook lance Slingshot, censée concurrencer l’application.
Pourquoi Facebook a tenté de racheter Snapchat
Personne n’avait cru au potentiel de Snapchat lors de son lancement, comme c’est souvent le cas avant toute success story qui se respecte. Et pourtant, quelques mois, force est de constater que l’application d’Evan Spiegel et Bobby Murphy fait un tabac auprès des adolescents.
Pour ceux qui auraient pris le train en route, Snapchat, c’est une application qui permet d’envoyer facilement et rapidement des photos et vidéos, agrémentées ou non de messages, qui s’autodétruisent automatiquement au bout de quelques secondes. A l’heure des scandales à répétition concernant le stockage des données personnelles et la fuite d’images compromettantes sur internet, on comprend que certains considèrent cela comme une bouffée d’air frais.
Et cette application, ce sont surtout les adolescents qui se l’arrachent. Même si Snapchat refuse de publier ses chiffres, le nombre d’utilisateurs quotidien a été estimé à 26 millions… Et les adolescents, justement, sont une cible que Facebook est de son côté en train de perdre, comme l’a reconnu à demi-mot Mark Zückerberg.
Le géant des réseaux sociaux a donc fait il y a quelques mois une offre de rachat à trois milliars de dollars à Snapchat, poliment rejetée par Evan Spiegel.
Slingshot, concurrent assumé de Snapchat
Suite à cet affront, Facebook commence immédiatement à plancher sur une application concurrente pour contrer Snapchat. La première mouture, Poke, avait fait un bide retentissant et était rapidement tombée dans l’oubli. Slingshot, lancée mardi 17 juin sur iPhone et Android aux Etats-Unis uniquement, a pour ambition de redorer le blason de Facebook. Le lancement a eu lieu quelques jours après une mise en ligne soi-disant accidentelle de l’application sur l’Appstore, qui avait laissé le temps aux médias de s’emparer du sujet.
Slingshot vs. Snapchat
Malgré sa volonté affichée de copier éhontément Snapchat, Slingshot présente tout de même quelques spécificités.
Tout d’abord, pour pouvoir ouvrir les photos éphémères qui lui sont envoyées (les « shots »), l’utilisateur doit renvoyer un shot à l’expéditeur. Cette réciprocité permet à Facebook de s’assurer de la publication régulière de contenu, mais risque à long terme de lasser les utilisateurs.
De plus, les photos et vidéos ne sont pas stockées que quelques secondes, contrairement à Snapchat. Elles sont hébergées durant le temps de leur consultation.
Il est possible de prendre des copies d’écran des médias envoyés (sur Snapchat, c’est possible aussi, mais un message signale à l’envoyeur que sa photo vient d’être copiée).
Côté fonctionnalités, il est possible d’ajouter du texte et des petits dessins à ses images. L’interface utilisateur est quant à elle très différente de celle de Snapchat, et la majorité des actions peuvent s’effectuer par glisser. Petite nouveauté par rapport à Snapchat, une fonction spéciale selfie.
En définitive, Slingshot ne s’annonce donc pas comme une révolution par rapport à Snapchat, mais évoque plutôt une tentative semi-désespérée de Facebook de sauver la face. Quant à savoir si Slingshot parvient à concurrencer Snapchat, l’avenir seul nous le dira…
Et vous, qu’en pensez-vous ? Slingshot parviendra-t-elle à détourner les ados de Snapchat ?
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