L’Open Innovation par Vertical Innovation

par
Open Innovation

Logo Vertical InnovationFashandy est parti à la rencontre de Xavier Bonnaud et Clément Roulet-Dubonnet, fondateurs de  Vertical Innovation. Cette société de conseil en innovation a pour objectif d’aider les entreprises à innover davantage ou d’accompagner les projets innovants au marché pour optimiser leur potentiel.

Notre driver : Innover pour créer de la valeur.

En effet, Vertical Innovation est né suite à la prise de conscience que de nombreux projets innovants échouaient car les méthodologies de management traditionnelles de gestion de projet n’étaient pas adaptées à ceux de concepts innovants. Les différences entre ces deux managements sont en termes de :  marketing, communication, de principes de management de projet et de critères de décision. Pourtant, les projets innovants représentent un potentiel important pour le développement économique des entreprises.

Avec cette volonté de créer de la valeur, ils nous racontent l’importance de l’Open Innovation.

Avant tout, comment définissez-vous l’innovation ?

L’innovation est une invention qui a rencontré le succès. Innover est donc le processus qui transforme une invention en une innovation.

Qu’est-ce que l’Open Innovation ?

Xavier : L’Open Innovation c’est quand l’entreprise passe la tête par la fenêtre et regarde ce qu’il se passe autour d’elle. Le but étant de s’enrichir de l’existant. Elle peut ainsi intégrer différentes technologies, concepts ou savoir-faire qui sont sur le marché.

Clément : L’Open Innovation en fait  c’est augmenter la diffusion et l’échange de savoirs entre les organisations pour augmenter sa capacité d’innovation.

Comme vous l’avez compris, l’innovation ouverte est basée sur le partage et la coopération.

Il existe 3 niveaux de maturité :

  1.  Inbound (en provenance, de l’extérieur vers l’interne) : l’entreprise va chercher des éléments de l’extérieur pour les intégrer à sa structure. Par exemple : récolter des avis clients, obtenir le retour de fournisseurs, chercher des technologies qu’elle n’a pas développé elle-même…
  2. Outbound (en partance, de l’interne vers l’extérieur) : l’entreprise va valoriser des éléments internes vers l’extérieur. Cela peut être des connaissances comme par exemple sa base clients, ses brevets, ses marques ou son accès au marché…
  3. En continue : la collecte d’éléments extérieurs se fait en permanence et est intégrée au processus de travail. De même pour les éléments internes qui vont vers l’externe qui sont également intégrés au processus de travail. En 2015, c’est le meilleur niveau de maturation  de l’Open Innovation que l’on observe. Cet apprentissage constant permet ainsi de s’améliorer. Cependant ce niveau ultime n’est pas encore très développé, d’où le rôle de Vertical Innovation de développer le partage et la collaboration par l’Open Innovation.

Comment l’Open Innovation est-elle perçue par les entreprises ?

L’Open Innovation est souvent perçue dans un seul sens : quand l’interne se tourne vers l’externe pour intégrer d’autres technologies (le 1er niveau de maturité). Les entreprises ne doivent pas oublier que lorsqu’elles ont une technologie même ancienne, un savoir-faire, un accès au marché… elles peuvent aussi voir d’autres acteurs pour leur proposer de travailler ensemble et de développer de nouveaux champs d’applications et de valeurs. Les médias parlent beaucoup de la mise en œuvre de l’Open Innovation par les grandes sociétés mais c’est également un atout de développement phénoménal pour les petites entreprises qui ont moins de moyens.

Aujourd’hui, l’innovation est un sujet tendance. Par temps de crise, l’innovation assure la pérennité des entreprises. Pour celles en difficultés, innover s’avère être une solution. Dans cette volonté d’innover, toutes les entreprises y affectent des moyens. Cependant, au niveau des résultats, le livrable est extrêmement faible car les vrais sujets innovants auront été bloqués par les entreprises au moment du passage de l’idéation à la réalisation parce qu’elles ne veulent pas prendre de risques. En effet, le lancement d’une nouvelle technologie ou la conquête d’un nouveau marché est risqué. L’Open Innovation permet de franchir ses propres limites par le fait que l’on va co-développer avec un ou des tiers qui possèdent l’expertise que l’entreprise n’a pas. Ainsi,  le risque devient résiduel et est partagé avec le tiers. Dès lors les frontières du faisable sont repoussées.

Pourquoi les entreprises doivent mettre en place des démarches d’Open Innovation ?

Pour ouvrir le champs des possibles, pour créer de la valeur rapidement à moindre coût et à moindre risque.

L’Open Innovation remplit 3 objectifs :

  1. Diminuer le temps de développement des produits : grâce au sourçing de technologies, de compétences, l’entreprise peut commercialiser une offre qu’elle n’aurait pas pu développer en interne sans aide(s) extérieure(s). C’est aussi un gain de temps important car elle peut facilement diviser par deux le temps de mise sur le marché de son offre. L’alliance de l’intelligence interne et externe sera toujours supérieure à l’intelligence interne seule.
  2. Optimiser la rentabilité du service Recherche & Développement : en se centrant sur son cœur de métier et en pratiquant l’Open Innovation, l’entreprise peut réduire ses coûts de R&D. Au final, à coût constant, elle démultiplie sa capacité de mettre sur le marché de nouvelles offres. Le potentiel d’innovation est donc augmenté.
  3. Diminuer les risques : au lieu d’innover seul dans son coin, ici on partage les coûts. C’est aussi un moyen d’utiliser des concepts qui ont déjà été éprouvés. Par exemple, cela revient moins cher d’acheter une licence d’utilisation d’un brevet plutôt que de payer un chercheur pendant 20 ans pour qu’il dépose 100 brevets mais finalement n’en utiliser qu’un seul. Dans tous les cas, le risque d’échec est minimisé et l’on réduit le besoin en trésorerie de l’entreprise.

Pourquoi cette méthode est-elle plus utilisée de nos jours ?

Tout cela est relié à la tendance de l’information.
Avant, l’information c’était lier une personne à une autre personne soit en physique soit par téléphone. Les interactions étaient donc lentes, peu nombreuses et chères. Entrer en contact avec le Canada ou l’Australie ce n’était pas facile donc il était plus logique de travailler avec des personnes autour de soi.
Aujourd’hui avec nos modes de communication, nous pouvons interagir avec le monde entier, de façon rapide et à un coût quasiment nul.

Ainsi, la façon de gérer l’innovation n’est plus la même.
Avant, ça prenait plus de temps de faire le tour de ce qu’il existe dans le monde alors l’entreprise se centrait sur elle-même pour perdre moins de temps. Maintenant, cela prend plus de temps de faire quelque chose par soi-même plutôt que d’aller voir à l’extérieur ce qui est fait et de l’intégrer. De ce fait, la circulation des innovations et des savoirs est plus rapide.

Et puis c’est une question de simplicité. Aujourd’hui, c’est très simple de demander aux gens leurs avis, de solliciter une communauté pour recueillir des idées. L’avènement des réseaux sociaux et de l’économie du partage a développé une culture de l’échange y compris au sein des entreprises.

 

Quelle méthode avez-vous développé pour l’Open Innovation ?

Ce qu’il faut retenir c’est que :

Même si effectivement avec les méthodes traditionnelles de management de projet, l’Homme est allée sur la Lune. Nous faisons fréquemment le constat que ces méthodes traditionnelles de management de projet fonctionnent très mal pour innover.

A l’inverse, si les nouvelles méthodes dédiées aux managements de projets innovants, fonctionnent bien mieux,  il n’existe pas non plus de solution universelle pour innover. La solution la plus efficace est de construire et mettre en place le modèle de management de l’innovation propre à l’entreprise, à son contexte, son écosystème, sa volonté stratégique ses compétences et ses moyens. Sachant même que ce modèle sur mesure devra évoluer en fonction de la maturité acquise dans le temps par l’entreprise et son écosystème.

Lorsque l’on met en place une démarche d’Open Innovation au sein d’une entreprise, nous partons de l’entreprise et de sa volonté. Suite à quoi, nous identifions la typologie d’acteurs à solliciter et la façon dont nous pouvons les atteindre. L’utilisation des réseaux sociaux et de la sphère Internet en général est très efficace pour mettre en mouvement les communautés ciblées et extraire de la masse la pépite recherchée. Avant tout, il faut préparer l’entreprise à recevoir et valoriser ce qui viendra de l’externe car sans ce travail amont, il est fréquent de voir que même avec une pépite à portée de main, une entreprise enfermée dans ses habitudes peut laisser passer des opportunités.

 

Pourquoi est-ce important de travailler en collaboration avec  Fashandy ?

Il n’y a pas presque plus d’innovation sans communication. La communication peut être nécessaire à toutes les phases du processus d’innovation : de l’idéation aux tests marchés et ce jusqu’à la commercialisation et la réussite commerciale.

Que ce soit pour une innovation interne ou ouverte, il faut communiquer. Pour une innovation destinée à l’interne, il faut communiquer pour favoriser son appropriation. Si c’est une innovation destinée au marché, il faut communiquer pour faire comprendre et assimiler la valeur de l’innovation. Pour chaque projet innovant, on a besoin d’utiliser une capacité de communication afin de toucher la cible escomptée.

La communication intervient certes dans la phase aval lorsque le produit est mis sur le marché mais aussi en amont du processus d’innovation. L’Open Innovation nécessite d’identifier des acteurs de l’écosystème, de communiquer avec eux et de les activer – ce sont des phases de l’Open Innovation.

C’est pour cela que dans notre accompagnement aux entreprises nous nous appuyons sur notre expertise en management de l’innovation et sur l’expertise en communication digitale de Fashandy.

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Ma mission : repérer les dernières tendances pour vous les faire partager.

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