Voilà des années que je suis fasciné par la littérature sur l’entreprise libérée ou comment une société arrive à développer le potentiel de ses collaborateurs en l’alignant sur le projet collectif. Ce qu’on appelle la performance.
En effet, pendant plusieurs années j’ai souffert de travailler dans des structures où les individus étaient considérés comme des outils. J’en garde un goût amer. Et, je me suis toujours promis que si un jour je voulais créer une entreprise, j’essayerais de me comporter en libérateur. Ce terme peut sembler un peu excessif cependant j’accorde une grande importance à l’autonomie des personnes qui travaillent avec moi. Ainsi, de fil en aiguille, j’ai réalisé que Fashandy devenait de manière graduelle, mais réelle, une société libérée. Et, je vais vous raconter comment cela s’est produit.
Une entreprise libérée où chacun est responsable
Comme je l’écris article après article, j’essaye d’avoir une vision claire de là où Fashandy doit aller. Ainsi, aujourd’hui après presque trois ans d’existence, nous continuons à affiner notre positionnement. C’est un process qui se renouvelle sans cesse. Aujourd’hui, nous devenons une agence éditoriale/artistique à part entière spécialisée sur la Mode, Déco, Design et l’Innovation. En outre, nous avons également un pôle dédié au marketing d’influence (identifier des vecteurs d’influence puis les activer).
Pour résumer, nous développons avec nos clients un positionnement marketing que nous déployons. Forcément, les personnes qui se reconnaissent dans cette vision peuvent travailler avec nous. Et les autres passeront leur chemin. Néanmoins, cela n’avère pas suffisant. En effet, favoriser la créativité et la productivité me paraît essentiel en interne comme en externe.
La liberté impose une grande discipline
Venir à heure fixe au bureau n’a pas vraiment de sens, si on attend qu’on nous dise ce qu’on doit réaliser. C’est pourquoi quand on travaille avec des équipes à distance, ce qui compte c’est la personne et comment elle s’intègre dans le projet collectif. Créer une entreprise libérée où chacun doit trouver sa place me paraît essentiel. Ainsi, Fashandy est passée d’une organisation verticale à une organisation horizontale.
Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
Premièrement que je ne suis pas le chef, qu’en fait je suis plutôt un agitateur. Un peu comme Jean-Paul Sartre que Céline avait qualifié d’agité du bocal. Mon rôle consiste à m’entourer de personnes qui sont meilleurs que moi dans leurs domaines (écrire, coder, dessiner, marketer…) et à les challenger dans leur quotidien. Et surtout, j’attends la même chose de leur part !
Ensuite que chacun a une mission (et non pas des tâches) et qu’il s’organise en fonction de cela en fonction de sa vie perso et de ses collègues. Là, vous allez me dire que c’est une belle utopie mais difficile à mettre en place. La clef de cette mise en place vient de la culture d’entreprise. Ainsi, pour Fashandy il convient de définir, tout d’abord, ce que nous ne sommes pas des :
- gens stressés,
- personnes agressives,
- carriéristes,
- individus qui parlent pendant des heures (nos réunions se limitent à une par semaine).
Ensuite, nous sommes plutôt des individus qui :
- sommes curieux,
- rêvent,
- assument leurs erreurs,
- aiment le beau,
- s’entre-aident,
- se challengent,
- prennent des risques.
Si nous savons qui nous sommes, ce qui renvoie à la définition même d’identité, cela permet de choisir les personnes les plus à même de s’intégrer à notre vision professionnelle.
Conclusion
Développer une entreprise libérée ou plutôt responsable n’est pas une chose aisée. Souvent, je me suis heurté à un certain rigorisme chez mes clients qui avait du mal à comprendre cet état de fait. Par exemple, le reporting est une sale tendance des grosses boîtes qui essaient de contrôler leurs sous-traitants. Tandis que je m’attache au résultat qui à mon sens a plus d’importance et également à la manière dont le projet s’est déroulé.
En effet, travailler avec nous débouche soit sur une réelle rencontre ou au contraire sur une vraie déception. Il n’y a pas de juste milieu. Dans le second cas, nous nous sommes retrouvés dans des situations où le client pensait que nous allions « tout » faire pour lui, alors que nous avions pour ambition simple de créer une relation égalitaire.
Par voie de conséquence, le client et le prestataire sont des partenaires réels qui convergent vers un projet commun. Pour finir, je pense profondément que sur le long terme cette manière de fonctionner permettra de créer un business pérenne avec des collaborateurs et les clients qui s’inscrivent dans ce process.
Et, vous comment vivez-vous vos relations avec vos clients et vos employés ?
Au plaisir de vous lire.
