Pep Guardiola, ancien entraîneur du Barça, a débarqué l’été dernier en Bavière pour entraîner le Bayern de Munich. Il remplace alors Jupp Heynckes qui vient de remporter un triplé historiqué : championnat et coupe d’Allemagne et également la ligue des champions. La tâche s’annonce difficile pourtant le club bavarois débute le championnat en trombe et le remporte dès la 27ième journée, soit sept journées avant la fin : un record.
Après ce premier trophée, le club de Ribéry enchaîne les défaites et subit une terrible humiliation à domicile s’inclinant 4 à 0 devant le Real Madrid.
Dès lors, tous les regards se tournent vers l’ancien entraîneur du Barça. Un vrai sujet sur la communication et la gestion d’équipe !
Parler de ses doutes en public : un bien pour un mal
Au lendemain de la victoire contre le Herta Berlin qui scelle la victoire en championnat d’Allemagne, les joueurs munichois se déconcentrent et commencent à perdre le fil de leur football. Pep reconnaît à ce moment là que c’est sa faute si son équipe déjoue qu’il n’arrive pas les remotiver. Mais surtout il le reconnaît publiquement.
Aussi bien en externe qu’en interne, ses paroles provoquent un véritable séisme. En effet, il donne l’impression de perdre le contrôle du bateau bavarois alors que celui-ci coule. Cette honnêteté intellectuelle peut paraître moralement justifiée. Pep s’impose une exigence de réussite absolument incroyable et ne supporte pas l’échec. Cependant au niveau managérial, son discours a eu des répercussions désastreuses.
Son équipe ressent qu’il n’y a plus de maître à bord, alors chacun essaye de jouer au sauveur au détriment de l’équipe. L’effet psychologique fonctionne alors à fond. En outre, au sein même du club, les dirigeants munichois remettent en question le choix de l’ancien entraîneur du Barça tandis que la presse se déchaîne. Bref, l’entraîneur qui protéger son club se retrouve au centre de l’ouragan.
José Mourinho, le meilleur ennemi de Guardiola quand celui-ci entraînait le Real, a dit que « quand l’équipe gagne c’est grâce au joueurs, quand elle perd c’est la faute de l’entraîneur ».
Comment remettre la machine en route : gagner
De l’autre versant, il existe un entraîneur qui surmotive son équipe: Diego Simeone, surnommé El Chullo (le fou). L’ancien capitaine de l’Équipe nationale argentine a pris en main l’Athlético de Madrid depuis 2011. Aujourd’hui, il vire en tête dans le championnat espagnol devant les Real et Barça. Mais surtout, il a parvenu à qualifier son équipe pour la finale de la Ligue des Champions en s’imposant sur le terrain de Chelsea.
Quelle différence entre les deux après une défaite en terme de communication ?
L’Athlético se bat depuis des semaines pour rester en tête dans un championnat extrêmement serré tandis que le Bayern survole une compétition nationale de faible qualité. Quand, il s’agit de hausser son niveau (comme le PSG face à Chelsea), le club bavarois reste à quai.
Au lendemain d’une défaite en championnat (alors qu’une victoire aurait quasiment assuré l’équipe de remporter cette compétition), il assure que c’est la meilleure chose qu’il eut pu leur arriver car maintenant, il vont devoir se battre jusqu’au bout.
Que retenir de ces deux destins ?
El Chullo a su voir dans une défaite une opportunité tandis que Pep n’y a vu que des difficultés.
Étrangement, cela me rappelle exactement, le cheminement d’un entrepreneur.
Et vous, les entrepreneurs, que faites-vous lorsque vous échouez ?
Nous pensons chez Fashandy que l’entreprenariat est un chemin de longue haleine, semé de bûches, de joies et d’échecs. La communication est une partie intégrante de votre (et notre !) cheminement, rien n’est marqué dans le marbre, une bonne pratique pour untel de fonctionnera pas forcément pour l’autre.